mardi 19 décembre 2017

Lecture: La part des flammes



J'avais commencé ce billet début novembre, après avoir profité de la semaine de vacances au soleil pour les 40 ans de Mr Souris pour enfin lire ce roman découvert chez Bianca. Et puis j'ai de nouveau lâché mon clavier, et je n'ai pas terminé cette chronique. Elle risque d'être un peu décousue car cela fait maintenant plus d'un mois, et que mes idées sont moins claires ;-)

Résumé: Mai 1897. Pendant trois jours le Tout-Paris se presse à la plus mondaine des ventes de charité. Les regards convergent vers la charismatique duchesse d'Alençon. Au mépris du qu'en-dira-t-on, la princesse de Bavière a accordé le privilège de l'assister à Violaine de Raezal, ravissante veuve à la réputation sulfureuse, et à Constance d'Estingel, qui vient de rompre brutalement ses fiançailles. Dans un monde d'une politesse exquise qui vous assassine sur l'autel des convenances, la bonté de Sophie d'Alençon leur permettra-t-elle d'échapper au scandale? Mues par un même désir de rédemption, ces trois rebelles verront leurs destins scellés lors de l'incendie du Bazar de la Charité.

Ce roman s'appuie sur un fait historique, l'incendie du Bazar de la Charité, qui causa la mort de plus de 12 personnes, dont entre autres la Duchesse d'Alençon. Cependant, l'objet du livre n'est pas cet incendie en lui-même, mais les conséquences de cet événement sur la population, et plus particulièrement sur le destin de 3 femmes liées par leur présence au même comptoir en ce jour fatal.

Trois femmes: Violaine de Raezal, jeune veuve qui tente de garantir sa place dans la bonne société maintenant qu'elle ne bénéficie plus de la protection de son mari; Constance d'Estingel, qui vient de rompre ses fiançailles, tiraillée entre sa foi et le désir qu'elle ressent pour celui qui voulait l'épouser; Sophie d'Alençon enfin, trait d'union entre ces 2 femmes, qui les accueille toutes les deux à son comptoir, femme de coeur au service des autres, qui dissimule bien les tourments qui l'agitent.
Ces trois femmes cherchent leur place, chacune à leur manière, dans cette société où les apparences sont primordiales, où les femmes doivent être irréprochables, tenir leur rang et leur maison, ne pas prêter le flanc aux rumeurs, mais aussi se montrer charitables, s'associer à des œuvres....

Trois femmes à trois âges de la vie, à trois stades de la vie d'une femme, mais toutes trois soumises à la pression sociale qui ne les laisse pas libres de leurs choix: Constance hésite entre vocation religieuse et vie de couple, mais elle est soumise à l'influence d'une part de la mère supérieure qui a assuré son éducation et veut la ramener vers une vie de prière, et d'autre part de sa mère qui veut la voir enfin se marier et assumer son rang en société. Violaine essaye d'effacer sa mauvaise réputation conformément à ce que souhaitait son mari, en se battant à la fois contre les femmes bien-pensantes de la haute société, mais aussi contre les enfants de son mari qui n'ont jamais accepté qu'elle l'ait épousé par amour. Sophie enfin, celle qui semble tout avoir, et dont on découvre la face cachée tout au long du roman, filigrane qui sert de lien et d'inspiration pour les autres héroïnes de l'histoire.

L'incendie va tout faire basculer, et d'une certaine façon offrir à ces femmes l'occasion de gagner leur liberté dans ce monde qui leur en laisse si peu.

Si ce roman fait la part belle en particulier à ces trois femmes, il nous dépeint aussi la société de l'époque, les femmes "objet" qui n'ont de valeur pour leur mari que par leur beauté, les luttes d'influence des courants politiques, la futilité d'un milieu qui règle ses comptes en duel sans en comprendre les véritables enjeux,les amours interdits et l'homosexualité qui ne peut être affichée, une société où les femmes peuvent être internées et maltraitées parce qu'elles ne pensent pas ou n'agissent pas comme les autres. De quoi nous faire apprécier la liberté dont nous bénéficions aujourd'hui, qui nous paraît évidente mais qui fut si dure à gagner.

Beaucoup de points positifs à ce roman, et il m'a pourtant laissé un goût d'inachevé, peut-être la façon dont il se termine, mais que je ne décrirai pas ici pour ne pas gâcher la lecture à ceux qui se laisseront tenter par cette belle oeuvre! L'écriture de Gaëlle Nohant nous emporte dans cet incendie, mêlant faits historiques et fiction de telle manière qu'on ne distingue plus le faux du vrai.

vendredi 15 décembre 2017

Toucher le fond


Je ne sais pas si c'est le lieu pour ça, je ne sais pas si cet article à pour vocation à être définitif ou provisoire, peut-être même ne sera t'il jamais lu, mais j'ai besoin de sortir ce qui me ronge, parce que c'est devenu trop lourd à porter.

Rien de grave, pas d'inquiétude, mais c'est justement ça le problème: je suis devenue tellement angoissée que la moindre petite anicroche devient une montagne impossible à gravir. C'est vrai pour le boulot, c'est vrai pour ma vie perso, et c'est en particulier particulièrement exacerbé pour mes enfants.
Depuis leur naissance, j'ai perdu tout sens de la mesure (en tout cas le peu que j'avais), je suis incapable de relativiser, de ne pas imaginer le pire. Moi qui fut capable de remonter ma mère quand elle a eu son cancer, certaine qu'elle y survivrait, j'ai définitivement oublié comment faire pour ne pas sombrer dans la spirale destructrice de l'angoisse et du stress, celle du négativisme qui fait que tout ce qui peut arriver est noir et catastrophique.

L'an dernier, avec l'accident de mon père, j'ai navigué sur le fil du rasoir, tentant au mieux de rassurer ma mère avant de m'effondrer à la maison, mais cette épreuve a laissé des traces, et je ne peux voir le nom de ma mère s'afficher à des horaires intempestifs sans présager du pire.

Tant que mon angoisse ne concernait que moi, c'était encore tenable. Mais depuis quelques années ma fille montre des signes de puberté précoce, finalement non confirmée, mais chaque nouveau symptôme me plongeait dans un tourbillon de stress. Et loin d'être calmée par les discours rassurants du médecin, je n'écoute des résultats que ce qui conforte mes angoisses au lieu de les apaiser. Ma crainte (totalement stupide, je m'excuse par avance si ça en choque certains) est qu'elle reste petite: elle a toujours été dans les grandes, toujours en haut de sa courbe, mais malgré le démarrage de sa puberté elle ne grandit pas, n'a pas de pic de croissance. Tant qu'elle n'était pas réglée, pas de souci m'a t'on dit....sauf qu'hier soir elle a eu des pertes. Règles ou pas règles, là est la question, a priori cela n'aurait rien à voir (à confirmer ce soir), mais ce n'est pas le sujet. Le sujet, c'est que ça m'a complètement fait disjoncter, et que ma fille a fini en pleurs en me disant qu'elle ne voulait pas être "petite et obèse".
J'ai pris en pleine face ce que mon mari me répète à longueur de journée: c'est moi qui stresse mes enfants, qui leur donne des angoisses qui n'ont pas lieu d'être. Je pense qu'à force ils vont devenir complètement fous et mal dans leur peau à cause de moi, alors que je devrais être leur rempart, les aider à accepter ce qu'ils sont et à s'aimer comme ils sont.
Peut-être que comme je ne m'accepte finalement pas si bien, je n'arrive pas à jouer le rôle qui m'est imparti, mais je ne sais plus comment faire.

A mon angoisse sur leur santé, leur avenir s'ajoute donc l'angoisse de les traumatiser à vie, de faire de leur vie future un enfer où tout leur paraîtra hostile et difficile, parce que c'est ce que je leur aurais transmis.

J'ai pris conscience de ça (aidée par mes parents qui m'ont bien secouée), pris le taureau par les cornes, et je vais rendre visite au psy qui m'avait aidé lors de mon passage en PMA, pour essayer d'enfin remonter, et surtout pour donner à mes enfants la mère qu'ils méritent, pour leur donner de l'amour et de la confiance au lieu de ne leur montrer que le noir de la vie.

Je ne sais pas si je vais y arriver, mais je leur dois bien ça, pour qu'ils n'aient plus une mère nocive mais un appui pour grandir.

J'ai honte, je sais qu'on peut penser que je ne mérite pas mes enfants, tant d'articles publiés sur l'éducation bienveillante me renvoient à mes failles, à ce que je devrais être, me disent que je détruis mes enfants en me détruisant. J'essaye de faire de mon mieux, mais ça ne suffit pas, ça ne suffit plus, alors j'espère de tout coeur trouver l'aide pour enfin m'en sortir...

vendredi 29 septembre 2017

Lecture: La petite boulangerie du bout du monde


C'est encore chez Bianca que j'ai déniché ce roman "feel-good" parfait pour une rentrée sur les chapeaux de roues qui ne laisse pas beaucoup de temps libre!

Résumé: Quand son mariage et sa petite entreprise font naufrage, Polly quitte Plymouth et trouve refuge dans un petit port tranquille d'une île des Cornouailles. Quoi de mieux qu'un village de quelques âmes battu par les vents pour réfléchir et repartir à zéro? Seule dans une boutique laissée à l'abandon, Polly se consacre à son plaisir favori: préparer du pain. Petit à petit, de rencontres farfelues - avec un bébé macareux blessé, un apiculteur dilettante, des marins gourmands - en petits bonheurs partagés, ce qui n'était qu'un break semble annoncer le début d'une nouvelle vie....

Une héroïne sympathique qui décide courageusement de refaire sa vie dans un coin perdu, des personnages attachants, une histoire qui finit bien, tous les ingrédients d'un bon roman feelgood sont là, et il faut le reconnaître, ça marche. Tout ça sur fond de boulangerie, avec tous les pains possibles et inimaginables, on sent presque la bonne odeur du pain tout chaud qui sort du four tout au long des pages (là encore, ce n'est pas une lecture recommandée pour qui fait un régime, on a envie de se précipiter à la boulangerie du coin!).

Cette île où débarque Polly vit au rythme de la mer, qui au gré des marées coupe l'accès à l'île, qui fait vivre les hommes partant à la pêche, et qui a tout pouvoir sur eux. Même si c'est juste un "ressort dramatique" de l'histoire (il faut bien des rebondissements et un peu de tristesse, pour qu'ensuite tout s'améliore), le roman aborde le sujet de la vie des pêcheurs, de la perte des marins en mer, du deuil si difficile à faire pour les familles de ceux dont la mer à gardé les corps!

En plus d'être une lecture agréable et détendante, ce livre m'a donné envie d'aller découvrir cette île coupée du monde, d'aller sentir les embruns de cette terre du bout du monde!

A lire sans modération!

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Nouvelle participation à "A year in England"

mercredi 20 septembre 2017

Lecture: La maison de soie

Fan de Sherlock Holmes sous toutes ses formes, romans, BD, séries ou film, je n'ai pas résisté à l'appel de cette nouvelle aventure du célèbre détective que j'ai découvert grâce à Bianca.

Résumé: Un an après la mort de Sherlock Holmes, le docteur Watson entreprend de consigner l'une des enquêtes les plus noires qu'il a menées avec les célèbre détective. Londres, novembre 1890. Edmund Carstairs, marchant d'art, craint pour sa vie. Faute de preuve, Homes ne peut qu'attendre. Le lendemain, ce n'est pourtant pas d'un meurtre, mais d'un vol dont Carstairs est la victime. Holmes l'avait prévu. Ce qu'il ne pouvait imaginer, en revanche, c'est qu'en confiant à Ross, l'un des Irréguliers de Baker Street, la charge de monter la garde, il l'envoyait en fait à la mort. Avec ce crime horrible, c'est ce que Londres a de plus sordide qui se révèle aux deux enquêteurs. La partie reprend. Et cette fois, Holmes et Watson n'en sortiront peut-être pas indemnes.

C'est sous la plume d'Anthony Horowitz que réapparaît le célèbre duo, mais on retrouve dans ce roman tout ce qui est caractéristique de ces deux personnages: le côté cynique de Sherlock, ses déductions pointues et toujours impressionnantes, le gentil docteur Watson, toujours inquiet pour son ami, les relations entre Sherlock et la police...
Cette enquête est cependant plus sombre que les récits de Conan Doyle, on touche plus à l'humain, et aux problèmes de société de l'époque, j'y ai retrouvé un peu de l'ambiance des aventures de Charlotte et Thomas Pitt (j'en ai beaucoup lu pendant les vacances, ce qui doit un peu influencer mes lectures).

En réalité, il n'y a pas une mais deux enquêtes qui s'entremêlent, l'une dans le milieu de l'art, et l'autre dans les bas-fonds de Londres, et si la première est la plus "classique" des deux, qui se rapproche le plus des aventures originales de Holmes, la deuxième est la plus poignante, et elle révèle une facette de la personnalité du détective qu'on ne voit que peu: son humanité. Loin de l'homme froid et égocentrique qu'il pourrait parfois sembler être, on découvre un homme touché par les conséquences de ses actes, et le sort réservé à ces enfants qui ont le malheur de ne pas naître au bon endroit dans le bon milieu! Cela va le conduire à braver les recommandations de son frère qui l'exhorte à mettre un terme à son enquête, pour trouver le responsable de la mort de Ross, dont il se sent coupable. Il va mettre sa vie en péril pour aller au bout de sa quête, se retrouvant en prison à la merci de ses opposants, au point que même Moriarty, qu'on découvre brièvement très loin de l'image qu'on pourrait en avoir, se sent obligé de lui venir en aide! Il est presque sympathique, même si il reconnait lui même diriger un véritable réseau de malfaiteurs, considérant que ceux à qui s'attaque Holmes méritent de disparaître (sorte de conscience morale même chez les méchants).

Les deux enquêtes sont bien menées, on est tenu en haleine jusqu'au bout, et je n'ai pas vu venir les dénouements.
Une très belle découverte qui me donne envie de lire le second tome écrit par Horowitz qui signe là une très belle suite à l'oeuvre de Conan Doyle.

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Participation à "A year in England"

mardi 5 septembre 2017

Lecture: bilan des vacances

Les vacances sont terminées, les enfants ont repris le chemin de l'école et nous celui du travail, après 3 belles semaines en famille.

Au programme, on a profité de la piscine, de la mer, des balades à la montagne, et surtout j'ai trouvé cette année le temps de lire!

Pas vraiment de grande littérature, beaucoup de romans policiers et de chick litt, de quoi se détendre et totalement déconnecter.

Voilà en image le bilan de mes 3 semaines de lecture, avec un bref avis (je ne pense pas que j'aurai le courage de chroniquer ces livres...). Certains de ces romans pourraient rentrer dans le cadre du challenge du mois anglais, je les repère avec un petit drapeau ;-)

Au rayon des policiers:

 Anne Perry: Série Charlotte et Thomas Pitt  


 

Ces 5 romans sont à l"image des précédents que j'avais lu, je continue à découvrir avec grand plaisir les aventures de ces 2 héros particulièrement attachants.


Jussi Adler Olsen: Les enquêtes du Département V

 

La suite de la série des enquêtes du Département V. Là encore, je n'ai pas été déçue par ma lecture, l'équipe de choc toujours au niveau, et on découvre de plus en plus de choses sur le passé des héros, ce qui donne envie de découvrir la suite!

Deborah Crombie: Série Duncan Kincaid / Gemma James


 
 J'ai lu 2 tomes des enquêtes de Duncan Kincaid et Gemma James (tomes 4 et 6). Je vous avais parlé du premier  ici, et je pense avoir lu le 2ème mais je ne me souviens ni de quand ni de où (....). Les enquêtes se lisent indépendamment même si la relation entre Duncan et Gemma sert de fil rouge à la série. Cela dit on arrive à comprendre même en "sautant" des épisodes. Ces romans sont plaisants, faciles à lire, parfaits pour les vacances!

Alex Lake: Après Anna 

Anna disparaît à la sortie de l'école, avant d'être rendue indemne à ses parents une semaine après. Mais loin de s'arrêter au retour de sa fille, le cauchemar continue pour sa mère! Roman bien mené, on se laisse emporter dans l'histoire dont on veut absolument connaître le fin mot!


Lisa Gardner: Le saut de l'Ange

Un accident de voiture, une femme amnésique qui cherche sa fille disparue....mais qui d'après son mari n'aurait jamais existé.... Très bon roman qui nous tient en haleine jusqu'à la fin. Il m'a donné envie de découvrir les autres enquêtes de Wyatt Foster et Tessa Leoni. Là encore, on peut lire le roman sans avoir lu les autres, même si des références y sont faites.

Joy Fielding: Sans nouvelles de toi


Quinze ans après la disparition de sa fille, Carole reçoit l'appel d'une jeune fille qui pense être sa fille disparue. Alternance entre le récit de la soirée funeste où l'enfant a disparu, et les événements présents qui découle de ce coup de fil, ce roman nous emmène jusqu'au dénouement de cette disparition, démêlant les fils du passé pour le lecteur comme pour les personnages, jusqu'à la fin que je n'ai pas vu venir! Je ne sais pas si ce roman est vraiment un policier au sens propre du terme, mais on peut dire d'une certaine façon que c'est une enquête dans l'intimité des personnages pour arriver à trouver la clé du mystère.


Au rayon "lecture feel good", "chick-litt", "lecture de plage":
Cette catégorie un peu "fourre-tout" regroupe les livres qui font du bien, ceux qui sont parfaits pour un moment de détente sans prise de tête .... mes chouchous des vacances et des creux de moral!

Virginie Grimaldi: Le parfum du bonheur est plus fort sous la pluie


J'avais beaucoup aimé les 2 précédents romans de Virginie Grimaldi, je n'ai pas été déçue non plus par son dernier opus. Je ne sais pas si on peut vraiment parler de roman feel good, ce n'est pas tout rose, tout ne finit pas toujours bien, mais c'est un roman qui donne envie de croire en la vie! On passe du rire aux larmes, on entre dans l'intimité de ce couple déchiré à travers les souvenirs qu'ils échangent, dans l'intimité de la famille, les relations parents/enfants, les relations de fratrie..... Non-dits, jalousie, apparences..., ce roman peut faire résonner en chacun d'entre nous une part de sa vie, même toute petite, on y plonge avec plaisir jusqu'à la dernière ligne!

Marc Lévy: La dernière des Stanfield


Je vous l'ai déjà dit, je suis une inconditionnelle de Marc Lévy depuis  "Si c'était vrai", même si certains de ses romans m'ont plus plu que d'autres.... Cet opus est dans la même veine que les précédents, il se lit facilement, on a un peu de mystère, un peu de romance, on est tenus en haleine jusqu'au bout, c'est un roman parfait pour la plage!

Guillaume Musso: Un appartement à Paris

Comme Marc Lévy, Guillaume Musso est un auteur qui nous entraîne au fil de ses romans dans des intrigues mêlant du mystère, des drames, de la romance..... Ce roman, comme ses précédents, se lit facilement, on ne le lâche pas, là encore, une lecture parfaite pour la plage.

Jojo Moyes: Sous le même toit

J'avais beaucoup aimé "Avant toi", du même auteur, et si ce roman m'a un peu moins plu, il aborde avec beaucoup de sensibilité les conséquences pour une famille de la perte d'un mari, la reconstruction d'un foyer, les choix d'une femme tiraillée entre sa passion et ses enfants... C'est parfois un peu tiré par les cheveux, mais c'est encore une fois une lecture qui donne envie de voir le positif, de croire que tout peu s'arranger, et parfois ça fait vraiment du bien!

Nicolas Barreau: Un soir à Paris


Une jolie histoire d'amour sur fond de cinéma, dans la Ville Lumière. Du romantisme, le grand amour, des vieux films, que demander de plus pour voir la vie en technicolor ;-)

Annie Darling: La petite librairie des cœurs brisés

Véritable roman chick-litt pour le coup: une héroïne qui hérite d'une vieille librairie à remettre en état, en ayant sur le dos le sublime mais très pénible petit-fils de la défunte, la fin n'était pas difficile à deviner! Pas de prise de tête, mais ça fait du bien!!!!!

Sarah Vaughan: La meilleure d'entre nous

Je vous invite à aller lire la chronique de Bianca qui m'a donné envie de lire ce roman. Je ne l'ai pas regretté, un grand merci pour le conseil! Une lecture à dévorer, sauf si vous entamez un régime!

Sarah McCoy: Un parfum d'encre et de liberté
1859 - 2014: 2 destins de femmes à 150 ans d'écart, une jeune femme dans une famille abolitionniste en pleine guerre de Sécession, et une jeune femme moderne, qui tente de combler le vide laissé par l'absence d'enfant dans son foyer en s'occupant de sa nouvelle maison...
Une belle histoire à découvrir avec plaisir!

Sarah Maeght: C'est où le Nord


Je n'ai pas du tout aimé ce roman, je ne m'apesantis pas dessus (ma mère m'avait prévenue...)


Au rayon "Autres":

Tracy Chevalier: A l'orée du verger


J'aime beaucoup Tracy Chevalier, mais je n'ai pas vraiment accroché avec ce roman, peut-être parce qu'il est plus basé sur un héros masculin, ou parce que l'univers décrit me parlait moins, mais c'est une petite déception malgré l'écriture toujours très agréable de l'auteur.

Renato Baretic: Le huitième envoyé


Sur le papier ce roman avait tout pour être séduisant, mais entre le dialecte incompréhensible, l'histoire un peu décousue, les personnages étranges, je suis passée à côté de cette lecture. Si vous l'avez lu et avez un autre avis je suis preneuse :-(

Ian Mc Ewan: Dans une coque de noix

Avec McEwan je ne sais jamais sur quel pied danser, et ce qui va m'attendre dans ses romans! Il nous livre ici une histoire racontée par un bébé in utero, qui vit la séparation de ses parents, et le projet d'assassinat de son père par sa mère. L'idée est bonne, mais cela semble tellement peu réaliste que j'ai eu du mal à accrocher. Du coup je suis passée un peu à côté de cette lecture même si on se laisse prendre à l'histoire et qu'on veut nous aussi savoir ce qui va se passer. Là encore, je suis preneuse de vos avis!

Voilà pour le bilan de mes lectures de vacances!

Bonne reprise à tous!!!!!

mardi 8 août 2017

Lecture: Au fond de l'eau

 
J'avais apprécié la lecture du précédent roman de Paula Hawkins, "La fille du train", et la critique d'Eva m'a donné envie de lire le suivant, que j'ai eu la chance de dégotter à la bibliothèque le week-end dernier!

Résumé: Une semaine avant sa mort, Nel a appelé sa sœur, Julia. Qui n’a pas voulu lui répondre. Alors que le corps de Nel vient d’être retrouvé dans la rivière qui traverse Beckford, leur ville natale, Julia est effrayée à l’idée de revenir sur les lieux de son enfance. De quoi a-t-elle le plus peur ? D’affronter le prétendu suicide de sa sœur ? De s’occuper de Lena, sa nièce de quinze ans, qu’elle ne connaît pas ? Ou de faire face à un passé qu’elle a toujours fui ? Plus que tout encore, c’est peut-être la rivière qui la terrifie, ces eaux à la fois enchanteresses et mortelles, où, depuis toujours, les tragédies se succèdent.

Point très positif de ce roman, Paula Hawkins nous plonge totalement dans l'atmosphère pesante qui entoure ses personnages et son histoire: tous ont des secrets qui leur pèsent, et telles des poupées russes ces secrets émergent l'un après l'autre au fil du récit. L'alternance des narrateurs ajoute à cette atmosphère, nous perdant dans la subjectivité des points de vue pour nous tenir en haleine jusqu'à la révélation finale, à la toute fin du roman.
Secrets de famille, mensonges, lieu chargé d'histoire, tout est là pour garantir le suspense, et je n'ai lâché le roman qu'une fois terminé!

Cette multiplication des histoires qui s'enchevêtrent est pour moi à la fois un point fort de ce roman, car il maintient la tension pour le lecteur, un peu à la façon d'un Broadchurch où chaque secret pourrait mener à la résolution de l'énigme, mais aussi un point faible à mon sens car j'ai eu l'impression qu'on restait à la surface à chaque fois, en particulier pour le final, et qu'il me manquait des explications (mais je n'en dis pas plus pour ne pas gâcher la lecture de celles et ceux qui ne l'ont pas encore lu).

Si l'ambiance est parfaitement rendue, j'ai trouvé dommage que l'histoire du "Bassin des noyées" n'ait qu'un rôle de toile de fond, de décor pour l'ambiance, et pas plus de place dans le récit.

Malgré ces petits bémols, une lecture prenante qui confirme la première impression laissée par cet auteur!

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Première participation à "A year in England 2017"

mercredi 2 août 2017

Lecture: La dernière fugitive


Tracy Chevalier est un auteur dont j'apprécie la plume, j'avais déjà lu d'elle "La jeune fille à la perle et  "La Dame à la Licorne".
Grâce aux recommandations du Mois anglais 2017, j'ai emprunté "La dernière fugitive".

Résumé: 1850. Après un revers sentimental, Honor fuit les regards compatissants des membres de sa communauté quaker.
Elle s'embarque pour les Etats-Unis avec sa soeur, Grace, qui doit rejoindre son fiancé.
A l'éprouvante traversée s'ajoute bientôt une autre épreuve : la mort de Grace, emportée par la fièvre jaune. Honor décide néanmoins de poursuivre son voyage jusqu'à Faithwell, une petite bourgade de l'Ohio.
C'est dans cette Amérique encore sauvage et soumise aux lois esclavagistes, contre lesquelles les quakers s'insurgent, qu'elle va essayer de se reconstruire
.

Loin de l'ambiance des précédents romans que j'ai lus, ce récit ne tourne pas autour d'une oeuvre d'art, mais nous emmène dans l'Amérique du 19ème siècle, aux côtés d'Honoré, une jeune Quaker anglaise.
Après avoir quitté l'Angleterre pour fuir la honte de l'abandon et la pitié de sa communauté, Honor perd sa soeur et se retrouve seule en pays inconnu. Elle l'est d'autant plus qu'à cause des difficultés d'acheminement du courrier entre l'Angleterre et les Etats-Unis son futur beau-frère ne l'attend pas, et que sa présence dérange le foyer dans lequel elle arrive.
Malgré son attirance pour un séduisant chasseur d'esclaves, elle épouse un jeune homme de sa communauté, afin de ne pas en être exclue, mais peine à s'intégrer dans sa nouvelle famille. En accord avec les principes de sa foi, elle va tenter d'aider les esclaves fuyant le Sud pour rejoindre le Canada, allant jusqu'à quitter son mari pour suivre ses principes.

Ce roman est très riche, il aborde de nombreux thèmes qui nous ouvrent des champs de réflexion.
Tracy Chevalier y évoque le développement de l'Amérique et l'implantation de colons venus d'Angleterre, avec la difficulté d'intégrer un pays sans histoire, où tout est à construire. Honor arrive avec ses habitudes, sa façon de penser, et même si elle entre dans une communauté qui partage sa foi, elle a du mal à trouver sa place et ses repères.
Dans cette Amérique qui se développe, l'esclavage règne, et nul ne peut s'y opposer sous peine de sanctions pouvant aller jusqu'à tout perdre. Mais des femmes et des hommes aidaient malgré tout les fugitifs. J'ai découvert grâce à ce roman le "chemin de fer clandestin", ce réseau mis en place pour permettre aux esclaves de gagner la liberté. Et les quakers, la communauté d'Honor, ont joué un rôle important dans ce chemin de fer.
Je n'avais jamais entendu parler des quakers, Tracy Chevalier nous fait pénétrer dans leur univers par le biais de son héroïne. Avec Honor on découvre leur façon de vivre, les règles de simplicité qui régissent leur vie, leur culte et l'importance du silence et de la lumière intérieure, mais aussi les règles de vie de la communauté, que ce soit pour décider d'un mariage, exclure quelqu'un de la communauté.... Et dans ces habitudes de vie il y a pour les femmes la réalisation de quilts
en patchwork (jai compris de ma lecture que les quilts sont des genres d'édredons). Ce sont des éléments indispensables du trousseau d'une jeune mariée, et les femmes de la communauté se réunissent pour les réaliser. Cadeaux personnalisés, ils sont le souvenir de ceux qui l'ont réalisé pour ceux qui les possèdent.
Dans le roman la réalisation des quilts en elle même est symbolique du changement de vie d'Honor: les femmes de sa nouvelle communauté n'ont pas la même façon de procéder, elles ne font pas un véritable patchwork qui prend du temps, et Honor juge au départ cette méthode moins noble, mais elle va apprendre à apprécier aussi cette façon de faire, comme elle va devoir apprendre à trouver sa place dans la société américaine.

Honor est une héroïne attachante, malgré l'abandon par son fiancé elle prend son destin en main en suivant sa soeur, et elle va continuer à avancer envers et contre tout pour atteindre la destination prévue. C'est une femme de coeur et de principes, elle préfèrera renoncer à sa place dans la communauté plutôt que de renoncer à aider les esclaves en fuite, car il lui semblerait alors renier les principes mêmes de sa foi.
Même si le roman met en avant l'importance que des gens s'engagent pour aider les autres, il soulève la difficulté de suivre ses principes quand les conséquences peuvent être fatales, ou quand l'expérience amère a déjà été faite que le risque encouru est grand. Il nous montre aussi qu'il n'est pas facile de juger des décisions des autres sans savoir ce qui les motive, comme Honor le fait au départ avec sa belle-famille, et aussi que parfois il faut savoir nuancer et ne pas surestimer sa propre valeur dans un système global.

Une très belle découverte qui confirme que quel que soit le terrain choisi, Tracy Chevalier m'emmène avec ses héroïnes en me faisant découvrir des pans de culture et d'histoire que je ne connaissais pas.

vendredi 7 juillet 2017

Lecture: Un jour


Ce roman était la lecture commune du premier jour du "Mois Anglais 2017", mais comme je ne fais rien dans l'ordre, chez moi ce sera le dernier billet de ce challenge :-)

Résumé: Comédie de moeurs, tableau social de l'Angleterre des vingt dernière années, mais surtout sublime histoire d'amour, "Un jour" est le livre qui a fait chavirer l'Europe toute entière. Superbement construit, un roman drôle et lucide sur l'amitié, le passage à l'âge adulte, les occasions manquées, les illusions perdues.
Lui, Dexter, issu d'un milieu aisé, séduisant, sût de lui, insouciant. Elle, Emma, d'origine modeste, charmante qui s'ignore, bourrée de complexes, de principes et de convictions. Nous sommes le 15 juillet 1988. Margaret Thatcher est au pouvoir, la new wave bat son plein. Dexter et Emma viennent de passer une nuit ensemble. Ces deux-là ne le savent pas encore, mais ils ont vécu un coup de foudre. D'année en année, Dexter et Emma vont se chercher, se perdre, s'aimer, se détester, se séparer, et finir par comprendre qu'ils ne sont jamais aussi heureux que quand ils sont ensemble. Nous sommes le 15 juillet 2004. Tony Blair est Premier ministre, Robbie Williams cartonne, et la vie, la vie qui va, réserve encore bien des surprises...

Sur presque 20 ans, on va suivre Emma et Dexter à travers le récit d'un seul jour par an, le 15 juillet, le jour où ils ont failli être amants, et sont devenus amis. Amitié surprenante entre une jeune femme d'un milieu modeste, militante, animée de convictions fortes, et un jeune homme beau, riche, venant d'une famille aimante, sûr de lui, qui va durer dans le temps malgré les aléas de la vie.

Malgré ses brillants résultats scolaires, Emma va commencer par vendre des tacos, et il lui faudra du temps pour s'épanouir et enfin trouver sa voie et le courage de réaliser ses rêves. Elle est sérieuse, réfléchie, peu sure d'elle et souvent seule. Au contraire, Dexter profite de la vie: il voyage sans contraintes, avant de se lancer dans la télévision, de cotoyer la célébrité. Il boit, fume, enchaîne les aventures, tout semble lui réussir mais la vie se charge de lui montrer que le monde de la télévision n'est qu'éphémère, et qu'on peut vite être remplacé.

Tout semble les séparer, mais rien ne rompra ce lien qui les unit. Ce roman pose d'ailleurs l'éternelle question de l'amitié homme/femme: est-ce possible d'être réellement amis, sans aucune arrière pensée?

Le concept de la narration m'a beaucoup plu, ce flash annuel sur la vie des deux héros, qui permet de balayer 20 ans sans être noyés. On s'attache aux personnages, on suit leur passage de l'âge étudiant à l'âge adulte, les difficultés que ça représente. La vie de nos héros n'est pas un long fleuve tranquille, et c'est ce qui les rend proches de nous!

Ce roman se lit facilement, parfait pour les vacances!

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Dernière participation au mois anglais 2017!

jeudi 29 juin 2017

Lecture: Le témoignage du pendu


J'avais lu le premier tome des aventures de Lizzie Martin et Ben Ross l'an dernier pour le mois anglais, il m'avait beaucoup plu, et j'ai donc continué à suivre notre charmant duo d'enquêteur au fil des tomes. 
Pour cette lecture commune du mois anglais 2017, c'est du 5ème tome que je vais vous parler!

Résumé: Un homme destiné à la corde dirait n'importe quoi pour sauver sa vie. Mais que faire si son témoignage était vrai? Lorsque l'inspecteur Ben Ross est appelé à la prison de Newgate par un homme condamné à mort, il ne s'attend pas à accorder le moindre crédit à son témoignage. Mais le récit d'un assassinat dont il a été témoin il y a plus de dix-sept années est si convaincant que Ben ne peut s'empêcher de se demander si ce qu'il a entendu est vrai. S'il n'est trop tard pour sauver la vie de l'homme, peut-il encore enquêter sur un crime passé inaperçu pendant toutes ces années?

On retrouve dans ce roman Lizzie et Ben, qui sont maintenant mariés.
Ben, appelé par un condamné à mort décidé à soulager sa conscience, se retrouve face à un dilemme: faut-il ou non croire l'histoire de cet homme, dit-il la vérité, ou veut-il juste gagner du temps avant son exécution? 
Sans l'autorisation de sa hiérarchie, c'est sa femme qui va tenter de vérifier si le témoignage du pendu est vrai. Accompagnée de Bessie, sa fidèle domestique, et de Wally Slater, le sympathique cocher rencontré dès son arrivée à Londres par Lizzie, elle va tenter de retrouver les lieux évoqués par le condamné. Cette recherche va déclencher des réactions en chaine, permettant de résoudre cette affaire vieille de plus de 15 ans.

En parallèle, Ben est chargé par un homme de retrouver sa femme et sa fille, qui ont disparu de son domicile. Par un étrange hasard, Ben l'a croisé à son retour de la prison, dormant dans la rue, ce qui le pousse à remettre en question les allégations du mari prétendant qu'elles ont été enlevées...

Les intrigues sont bien menées, mais ce roman nous offre aussi une véritable réflexion sur la place de la femme dans la société de cette époque: Lizzie ne pourrait être embauchée par la police, même si à chaque fois elle apporte une aide déterminante aux enquêtes de son mari.
La jeune femme disparue n'avait aucune liberté, son mari la séquestrant presque, l'empêchant de sortir, d'avoir des relations sociales, mais au final malgré ses torts il garde tous les droits sur leur fille...

Encore une fois une lecture sympathique qui nous ouvre des pistes de réflexion au-delà du simple plaisir de l'enquête policière.

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Participation à la lecture commune sur Ann Granger dans le cadre du mois anglais 2017

mercredi 28 juin 2017

Lecture: Ma vie (pas si) parfaite



Que serait un mois anglais sans check-litt, et en particulier sans Sophie Kinsella qui m'a accompagnée sur les 2 précédents! Je n'avais pas envie de lire encore un épisode de la saga de l'"Accro du shopping" (un peu lassant à force), mais la critique lue chez Eva de ce nouvel opus de la romancière m'a donné envie de le lire.

Résumé: À Londres et dans le Somerset, de nos jours. Sorties culturelles, soirées animées, restos branchés, job de rêve dans une grande agence de pub, d’après ses comptes Facebook et Instagram, Katie, 26 ans, vit la vie géniale des it-girls de Londres. En réalité, elle loue une fortune une chambre minuscule dans une coloc à presque deux heures du centre, vit sur un budget tellement serré qu’elle doit parfois choisir entre un repas et un « mokaccino » hors de prix et travaille pour une boss cauchemardesque. Et quand cette dernière décide de la virer sous un prétexte pour le moins léger, Katie n’a d’autre choix que de rentrer chez son père dans le Somerset. Mais pas question de se laisser abattre. Londres ne veut pas d’elle ? Katie va trouver un moyen de faire venir Londres à elle et de faire de la ferme familiale l’endroit le plus hype de tout le Royaume-Uni. Tellement hype qu’il pourrait bien attirer les hipsters de la capitale et avec eux, de vieilles connaissances… 

Rien à dire, ce roman tient ses promesses de lecture feel-good: l'héroïne est attachante, elle a d'abord de nombreux ennuis avant que la chance tourne et qu'elle ait enfin la vie presque parfaite qu'elle mérite...
Je dois avouer que vu les péripéties familiales de ces derniers jours, c'était exactement ce qu'il me fallait pour me détendre, et pouvoir lire sans me prendre la tête.

Mais il y a quand même dans ce roman quelques pistes de réflexions, et en particulier la différence entre ce que l'on est et ce que l'on montre de soi, ainsi que sur la (mauvaise) influence des réseaux sociaux sur notre vie. J'ai déjà vu fleurir des discussions sur la toile à propos de ces images parfaites qu'on trouve sur Instagram, sur les blogs ou Facebook, montrant des intérieurs parfaits, des enfants parfaits, des vacances parfaites.... A rendre jalouse n'importe quelle mère débordée dont l'intérieur ressemble plus à un bazar sans nom, qui ne rêve que d'un peu de temps sans ses petits monstres.... Autant vous dire que je suis plus proche de la version "ma vie pas si parfaite" finalement créé par Katie, et que je ne risque pas de vous faire partager une version idyllique de mon home sweet home, ou de mes créations culinaires, mais plutôt mes tentatives de pâtisserie ou de couture par exemple ;-)

Le roman aborde aussi les relations parents/enfants: on a la relation de Katie et de son père, qui l'a élevée seul, basée sur un amour extrêmement fort, mais du coup de la part de Katie la peur de décevoir son père, l'incompréhension sur le choix de vie....; d'un autre côté, la relation de Demeter et de ses enfants, très largement influencée par la culpabilité de cette mère qui travaille et tente de compenser son manque de présence auprès de ses enfants, ou encore la relation d'Alex et de son père, l'homme qui a réussi, mais qui au final n'a pas de lien avec son fils.... Là encore les familles parfaites n'existent pas, même si elles le paraissent, et il ne faut pas se fier aux apparences!

Je vous rassure, toutes ces réflexions ne sont peut-être que le fruit de mon imagination délirante, et pas du tout une volonté de l'auteur (ce que je me disais d'ailleurs à chaque fois que je faisais un commentaire de texte en français, et qu'on tentait de faire dire au texte plein de choses que l'auteur n'avait peut-être même pas envisagé), et le principal de ce roman est qu'il est parfait pour un bon moment de détente sans prise de tête, je vous le recommande sans hésiter pour votre sac de plage!

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Participation au mois anglais 2017

samedi 24 juin 2017

Lecture: Meurtres en copropriété

Je ne sais plus si j'avais repéré ce roman dans un challenge du mois anglais ou de "the english year", toujours est-il que j'ai profité de cette nouvelle édition du mois anglais pour découvrir un nouvel auteur de roman policier!

Résumé: Quoi de plus paisible que le Yorkshire en automne? C'est ce que s'imagine le superintendant Duncan Kincaid, fraîchement promu et déjà surchargé de travail.
Et donc, quand son neveu lui propose de profiter d'une semaine dans une résidence en copropriété, il accepte; pensant se reposer et lire quelques bons livres. Alors qu'il vient de faire la connaissanve de e que le hasard a réunis dans la maison pour quelques jours, Duncan découvre le corps de Sebastian, le sous-directeur de l'établissement, flottant dans la piscine du manoir. Penny MacKenzie, une vieille demoiselle écossaise, a vu quelque chose qui a peut-être un rapport avec la mort de Sebastian. Mais elle souffre de la maladie d'Alzheimer et, prudente, hésite à faire part de ses soupçons. On la retrouve sur le court de tennis, le crâne défoncé. Puis c'est Hannah Alcock, une scientifique, qui est retrouvée victime d'une tentative de meurtre. Quelqu'un l'a poussée dans l'escalier. L'enquête de la police locale piétine: le superintendant prend alors la direction des opérations et appelle à la rescousse sa jeune collaboratrice, Gemma James.

Premier roman de Deborah Crombie, et première enquête de Duncan Kincaid et Gemma James, j'ai apprécié cette nouvelle paire d'enquêteurs, même si j'attends de voir sur la suite comment les deux héros vont évoluer par rapport à ce qu'on découvre dans le premier épisode.

Au démarrage du roman j'ai d'abord cru que Kincaid était un vieux routier de la police, je trouve que c'est qui transparaît de la mise en place du roman. Et pourtant c'est un jeune prodige de la police londonienne, étoile montante à l'évolution très rapide. Et visiblement bien fait de sa personne si l'on en croit les réactions de toutes les femmes gravitant autour de lui! Son duo avec Gemma me fait un peu penser au duo Lynley/Havers d'Elizabeth George, même si pourtant Kincaid n'a rien d'un aristocrate, que Gemma est une jeune mère divorcée, donc aucun point commun qui pourrait expliquer cette impression.

Au niveau de l'enquête, l'intrigue est bien menée, je n'ai pas vu venir le dénouement, mais par contre je n'ai pas bien compris ce qu'apportait à l'histoire l'intérêt porté par Kincaid à la médecin du coin (peut-être que c'est une ouverture pour les romans suivants, à voir). 
Premier roman concluant, un policier facile à lire, bien mené, j'attends de découvrir la suite pour voir si la suite des aventures de Duncan et Gemma sera à la hauteur de ce premier épisode!

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Participation à la lecture commune "Polar " dans le cadre du mois anglais 2017

lundi 19 juin 2017

Lecture: La lettre qui allait changer le destin d'Harold Fry


Ce roman faisait partie de ceux que j'avais repéré lors du mois anglais 2015, mais à l'époque je ne l'avais pas trouvé à la bibliothèque, j'avais à la place emprunté "Deux secondes de trop", du même auteur.
Deux ans plus tard, j'ai enfin pu découvrir ce roman qui m'avait bien tenté!

Résumé: Ce matin-là, lorsqu'Harold Fry quitte son appartement pour aller poster une lettre, fermant la porte sur son épouse qui passe l'aspirateur, il est loin de se douter que cette promenade deviendra une traversée de l'Angleterre. Sans boussole ni carte, sans téléphone ni chaussures de marche, il fait le premier pas. La seule chose qu'il sait c'est qu'il doit absolument continuer. Pour sauver une vie. 
Jeune retraité à la vie bien rangée, malmené par une épouse exaspérante dans ses paroles et ses gestes, Harold Fry reçoit un matin une lettre d'une vieille amie perdue de vue depuis longtemps qui lui annonce sa mort prochaine. Un courrier auquel il doit répondre. Une réponse qu'il s'empresse d'aller porter à la boîte aux lettres la plus proche, une impulsion qui lui dicte d'aller jusqu'à la prochaine.... Harold sort de la ville, animé par l'intuition qu'il doit remettre cette lettre en main propre à son amie. Et que, tant qu'il marchera, elle vivra. Poussé par cette conviction indéfectible, Harold entame alors un véritable pèlerinage à travers le pays. L'occasion pour lui de réfléchir sur sa vie, ses regrets, son avenir.

Je ne sais pas pourquoi, ce roman m'a un peu fait penser à "Forrest Gump". Pourtant il n'y a absolument rien de commun entre les 2, mais mon subconscient m'a mis ces images dans la tête, peut-être ai-je ramené la marche de Harold à la course de Forrest.

Harold est un retraité à la vie monotone, il cohabite avec sa femme mais ils ne partagent plus rien, et quand il reçoit la lettre d'une ancienne collègue, son destin bascule. En tenue de ville et chaussures bateau, après une discussion avec une jeune femme dans une station service, il décide d'aller en marchant retrouver Queenie, pour la maintenir en vie. Démarche utopique, mais il va s'accrocher, tenir le coup, et cette marche va lui permettre de réfléchir sur sa vie, sur ce qu'il fait, en bien ou en mal, et s'éloigner de sa femme va finalement le conduire à la retrouver.
Cet éloignement, très mal vécu au départ par sa femme, qui se sent abandonnée, va lui permettre à elle aussi de revenir sur ce qui les a séparés, et de retrouver le fondement de leur couple.

Harold laisse derrière lui tout le superflu, il renoue des contacts avec les autres, mais l'effet pervers est qu'il devient une sorte de modèle, au point qu'il perd à la fois son indépendance et d'un certain côté l'objectif qu'il se fixait, en n'osant pas repousser ceux qui le rejoignent pour l'accompagner.

Ce roman nous invite à réfléchir à ce qui est important pour nous, et à l'importance de toujours se battre pour ceux qui nous sont chers. Ne jamais lâcher, toujours y croire, je sais à quel point c'est important, nous l'avons vécu pour ma mère comme pour mon père. Se savoir important pour quelqu'un, savoir que quelqu'un est prêt à repousser les limites pour soi est une aide inestimable, même si parfois on ne peut hélas rien contre le destin.

Harold ne pourra changer le destin de Queenie, mais grâce à cette lettre, il donne une nouvelle orientation à sa vie, rouvrant son coeur à l'autre et à lui même.

Une belle découverte faite grâce au mois anglais!

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Participation au mois anglais 2017


samedi 17 juin 2017

Lecture: La vie rêvée de Virginia Fly


J'avais repéré ce roman lors de "A year in England", j'ai donc profité de ce nouveau mois anglais pour découvrir enfin Angela Huth.

Résumé: Souvent, debout face à ses élèves ou allongée sur son lit, Virginia Fly a la vision merveilleuse d’une main d’homme caressant son corps, déclenchant un frisson le long de son épine dorsale. Que ferait-elle si un inconnu apparaissait à la fenêtre, pénétrait dans la pièce et la séduisait? Car à trente et un ans, Virginia, toujours vierge, vit sagement chez ses parents, dans la banlieue de Londres. Il y a bien son ami Hans, un professeur mélomane, mais ce n’est pas lui qui assouvira ses fantasmes. Non, celui qu’elle attend, c’est Charlie, son correspondant américain, dont la visite s’annonce enfin après douze années d’échanges épistolaires. Seulement cette arrivée coïncide aussi avec la diffusion d’un reportage télévisé sur Virginia, qui se prend à rêver que, parmi les opportunités tout à coup florissantes, il en est une – peut-être le charmant Ulick Brand? – qui saura combler ses attentes.

Je n'avais pas réalisé avant de rédiger cette chronique que le roman avait été rédigé en 1972 (oui, je sais, je devrais me renseigner avant de commencer un livre, mais sur la liseuse je n'ai pas le réflexe d'aller lire la 4ème de couverture des romans que j'ai décidé de lire....). Cela donne un autre éclairage au roman en le situant dans le temps, et pourtant je l'ai lu avec plaisir sans savoir vraiment à quelle époque il se déroulait.

Virginia Fly, l'héroïne de ce roman, est  une jeune femme de 31 ans, professeur d'art plastique, vivant toujours chez ses parents, et toujours vierge. Même son prénom correspond à son statut, comme une prédestination.... Mais si en apparence Virginia est une jeune femme terne, sans histoire, elle n'en a pas moins des rêves qui surprendraient son entourage, tellement ils sont loin de de qu'elle incarne.
La vie de Virginia bascule avec à la fois sa participation à une émission de télé, dans laquelle son statut de vieille fille vierge est mis en avant, et par l'arrivée de son correspondant américain, Charlie, après des années d'échanges épistolaires. Et la confrontation de ses rêves et de la réalité n'est pas toujours facile.

Virginia est attachante, on la plaint un peu, tellement elle semble naïve, loin de la réalité, et pourtant elle est plus complexe que son apparence ne le montre. Sans vouloir dévoiler le roman, j'ai beaucoup aimé la scène entre Mrs Fly et Mrs Robinson, où Angela se montre bien moins gentille qu'elle n'en a l'air. Les relations entre Virginia et ses parents, les préparatifs du mariage sont finement décrits, de même que la routine de Mrs Robinson, qui elle aussi est loin de ce qu'elle paraît être.

Virginia rêve, mais au final à travers tous ses personnages Angela Huth nous montre le décalage entre les apparences et la réalité, que Virginia amplifie en ajoutant à ce qu'elle voit ce qu'elle voudrait voir arriver. Ce roman est un peu triste, car à force de rêver, Virginia ne trouve pas le bonheur dans la vraie vie, et je ne suis pas sure d'avoir bien compris la fin (ou le message que l'auteur cherche à nous faire passer).

Lecture intéressante, mais qui me laisse un peu sur ma fin, un peu triste pour cette héroïne à qui l'on souhaiterait d'enfin trouver sa place dans le monde réel.

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Ceci est ma participation à la lecture commune "Angela Huth" dans le cadre du mois anglais 2017.