dimanche 2 mars 2014

6h41


6h41, ce n'est pas l'heure à laquelle je me lève (si seulement), mais le titre d'un roman de Jean-Philippe Blondel que j'ai découvert grâce à la bonne critique de Galéa. Je n'avais jamais lu de livre de Blondel, cette première plongée dans son écriture a été très agréable.

Résumé:
Cécile Duffaut vient de passer le week-end chez ses parents à Troyes. Son mari et sa fille n'ont pas voulu l'accompagner. Trop ennuyeux ses vieux. Après deux jours de silence et d'incompréhension, elle est pourtant restée la nuit du dimanche ! Furieuse contre elle-même, elle attend donc, ce lundi matin, le train de 6h41 pour Paris. 
À quelques mètres, Philippe Leduc fait les cent pas. Il attend le 6h41. Pour lui, une journée particulière commence. Il préviendra le boulot plus tard. Il se dit qu'il pourrait disparaître. Personne ne l'attend. Divorcé. Ses enfants indifférents. Ses amis perdus. Enfin, pas vraiment, puisqu'il fait ce voyage pour rendre visite à Matthieu, l'ami d enfance.
Pour une fois, le train est à l'heure. C'est l'assaut et le départ. Philippe Leduc erre dans les wagons et trouve enfin une place libre. Juste à côté de Cécile Duffaut. Aussitôt, ils se reconnaissent mais font comme si de rien n'était...

J'ai beaucoup aimé ce voyage intérieur que font les deux protagonistes, qui font chacun mine jusqu'à la dernière minute de ne pas avoir reconnu l'autre, mais qui replongent dans leurs souvenirs, dans le vécu commun qui a changé le cours de la vie de Cécile, et j'ai beaucoup aimé l'ouverture laissée au lecteur à la fin, le laissant libre d'imaginer la suite de cette rencontre fortuite et pourtant si chargée de sens pour les deux personnages.

Contrairement à Galéa (j'espère que tu ne m'en voudras pas ;-)), je n'ai pas détesté Cécile, au contraire, je me suis un peu retrouvée en elle, même si je n'ai pas sa volonté de revanche, mais elle m'a rappelé la gamine timide et mal dans sa peau que j'étais, celle qui a mis tant de temps à s'affirmer et s'accepter. J'ai souffert avec elle de ses humiliations, de sa souffrance à cause de Philippe, celui qui était le centre de l'attention, qui n'avait rien à prouver.
Mais j'ai aussi beaucoup aimé Philippe, qui fait le constat amer de "l'échec" de sa vie, et qui cherche à travers son soutien à Mathieu une forme de rédemption.

Pour résumé, si vous ne l'avez pas encore lu, je vous recommande ce roman, je n'ai vraiment pas regretté de l'avoir attrapé au vol à la bibliothèque!

1 commentaire:

  1. Comme je te comprends, moi aussi je l'ai bien aimé....C'est vrai que j'ai eu du mal avec Cécile, mais tu me connais, je peine avec les filles qui se découvrent sur le tard un girl-power insoupçonné (elles me complexent sans doute)

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