vendredi 25 novembre 2011

Angoisses

Depuis toujours, je suis une personne angoissée: pour les exams, pour le permis (qu'il a fallu que je passe 4 fois!), peur de ne pas être à la hauteur, de ne pas tenir les délais.... Ces peurs font partie de moi, j'ai appris à vivre avec et à les gérer (enfin la plupart du temps...)

Mais depuis la naissance des Souriceaux, plus exactement depuis le début de ma grossesse, j'ai découvert l'angoisse qu'il arrive quelque chose à mes enfants. Pourtant à part une chute à 15 jours et des contractions tout le long de la grossesse (qui m'ont valu plusieurs allers-retours à la maternité pour me rassurer), je n'ai eu aucune raison de m'inquiéter. Les enfants sont nés à 3 semaines du terme à plus de 3 kg chacun, pas de néonat, mais à 3 semaines, première hospitalisation du Souriceau, et là mon trouillomètre est monté au max!
Plus de peur que de mal, et on a traversé les 3 années suivantes plutôt tranquilles (à part quelques rhino et gastro, et un petit flip avec une roséole à plus de 40), jusqu'au début de l'année où Souricette nous a fait des convulsions fébriles pendant sa varicelle. Plus impressionnant que grave, mais les explications des médecins ne m'ont pas rassurée: pour le premier pédiatre des urgences, les convulsions pendant la varicelle sont courantes. Pour le second, c'était juste la montée brutale de la fièvre.... Seul point sur lequel l'avis était unanime: on ne peut pas se prononcer sur une éventuelle récidive.
Résultat, à chaque poussée de fièvre de Souricette (qui  monte très facilement et ne réagit pas du tout au Doliprane), je panique complètement, mon estomac se noue, je vais vérifier sa température 200 fois par heure... Et je ne vous raconte pas mon état quand l'école m'a appelée parce qu'elle avait plus de 40°!!!
Et maintenant en prime il y a les soucis respiratoires de Souriceau, petits soucis a priori si ce ne sont que des allergies, mais chaque quinte de toux où on dirait qu'il s'étouffe me semble durer une éternité!

Ces angoisses sont totalement irrationnelles, je ne peux pas dire que j'ai vraiment des motifs d'angoisse, mais je n'y peux rien, ça me submerge. On parle souvent d'instinct maternel, je n'étais pas vraiment sure d'y croire, en particulier les premiers mois quand la fatigue prenait le pas sur mon amour pour eux, mais finalement je crois que l'instinct maternel c'est cet élan qui nous pousse à vouloir les protéger envers et contre tout, qui nous fait souffrir quand ils souffrent et qu'on est impuissante à les soulager, qui fait réaliser que tous les projets du monde ne sont rien face à ces enfants qui sont notre plus belle réalisation, la seule chose que personne d'autre ne pouvait faire à notre place.

Cela dit il va falloir que j'apprenne à faire confiance à la vie, et à gérer mes angoisses de mère, parce que sinon je n'ai pas fini!

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